Lors de sa deuxième visite officielle en France en octobre de l’année dernière, le président d’Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, avait invité le président de la République française, Emmanuel Macron, à effectuer une visite en Ouzbékistan. Le moment d’accueil de l’invité de marque s’approche.
Le président français s’est rendu en Asie centrale pour effectuer une visite au Kazakhstan, puis en Ouzbékistan, le mercredi 1er et le jeudi 2 novembre, et renforcer les liens économiques et stratégiques avec ces deux pays centre-asiatiques.
L’Ouzbékistan, un pays d’Asie centrale en rapide développement, accorde une importance prioritaire au renforcement successif de la coopération avec la France. En effet, une dizaine d’entreprises françaises participent à la mise en œuvre des projets commerciaux et économiques dans le pays. En outre, on compte quelque 30 avions Airbus dans le parc aérien des compagnies aériennes ouzbèkes. À cela s’ajoute le fonctionnement efficace de l’Alliance française de Tachkent.
Les deux pays ont leurs riches passés historiques. En 1829, Victor Hugo, le célèbre écrivain français, a écrit son recueil de poèmes « Les Orientales » en s’inspirant de l’Orient. Dans ses œuvres, il s’adressa à multiples reprises au personnage d’Amir Timur (Tamerlan). Le grand centre médical de l’Île-de-France « Hôpital Avicenne » est nommé en l’honneur d’Ibn Sina (Avicenne),médecin et philosophe centre-asiatique des Xe-XIe siècles.
En outre, la version originale de la lettre du grand Tamerlan au roi de France Charles VI, qui date du 30 juillet 1402, il y a six siècles, est toujours conservée. Selon les sources historiques, la correspondance entre ces deux gouverneurs portait généralement sur l’établissement et le maintien des rapports commerciaux réguliers.
L’intérêt de la France à l’Ouzbékistan s’accroît beaucoup à l’époque contemporaine. En 2010, les politologues français Jacques Barrat, Coline Ferro et Charlotte Wang ont publié leur livre intitulé « Géopolitique de l’Ouzbékistan » à Paris. Ensuite, en 2016, le livre « Amir Timur et la France », écrit par l’académicien ouzbek Akmal Saïdov, sénateur, homme d’État et de société connu, en collaboration avec le savant français Lucien Keren, a occupé une place digne parmi les travaux fondamentaux.
Les parties cherchent en outre à renforcer la coopération bilatérale dans les domaines des affaires, notamment entre les producteurs dans les secteurs de l’industrie, de la construction mécanique, de l’énergie nucléaire.
L’apprentissage de la langue française occupe une place importante dans le secteur éducatif en Ouzbékistan. En particulier, le Centre de la langue et de la culture françaises fonctionne auprès du ministère de la Culture de la République d’Ouzbékistan. Les départements de la langue française œuvrent dans plusieurs établissements d’enseignement supérieurs ouzbeks, avec le nombre croissant d’écoles spécialisées dans l’enseignement de cette langue et la publication des manuels en cette langue. On travaille en outre sur la création d’une filiale d’une prestigieuse université française en Ouzbékistan, sur la mise en place des échanges de professeurs et d’étudiants entre les deux pays. De plus, l’action en matière de développement du tourisme, du dialogue parlementaire et de la diplomatie populaire prend de l’élan.
Au cours des dernières années, le nombre d’entreprises communes ouzbéco-françaises et de projets conjoints a triplé. Les sociétés françaises, telles que Total Eren, Veolia, Orano, Lactalis, Carrefour, Shiever, ont établi et mènent efficacement leurs activités en Ouzbékistan, dans les domaines de l’énergie, de la prospection géologique, de l’industrie alimentaire et du commerce.
À l’heure actuel, le portefeuille total des projets conjoints dépasse les 5 milliards d’euros. On marque également l’accroissement des exportations de fruits et de légumes, de noix, d’abricots secs, de raisin sec, cultivés en Ouzbékistan, et de produits textiles faits à partir du coton ouzbek vers l’Union européenne, la France en particulier.
En novembre de l’année dernière, au palais de l’Élysée, le président d’Ouzbékistan Chavkat Mirzioïev et le président de la République française Emmanuel Macron sont convenus d’élargir davantage la coopération mutuellement bénéfique entre les deux pays et de développer les relations dans l’esprit du partenariat multiforme de haut niveau.
Dans leurs discours, les dirigeants des deux pays s’expriment avec satisfaction que les relations bilatérales se développent avec des rythmes accélérés, que le dialogue politique s’approfondit, que les parties se soutiennent au sein des organisations internationales, que le dialogue interparlementaire s’élargit.
UzA