Aujourd’hui, étant donné que 35 % de la population de l’Ouzbékistan, soit plus de 12,1 millions sont les enfants, les intérêts des enfants sont l’une des priorités principales de la politique de l’État.
Ces dernières années, Ouzbékistan a suivi le principe « aucun enfant ne sera laissé sans attention et sans soins » dans sa politique pour le bien de l’enfant. Le pays s’est engagé à respecter ses obligations internationales, notamment celles qui découlent de la Convention relative aux droits de l’enfant. Les recommandations des organes conventionnels des Nations unies, de l’UNICEF et des experts internationaux ont été considérées comme prioritaires pour l’amélioration de ces politiques.
La Stratégie nationale des droits de l’Homme, adoptée en 2020, définit des domaines prioritaires pour la protection des intérêts des enfants, y compris la tâche d’introduire efficacement le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant dans la pratique et la législation, ainsi que l’introduction d’un système de justice adapté aux enfants.
Parmi les réalisations notables de ces dernières années dans ce domaine, on peut citer l’abolition du travail des enfants, la création d’un Commissaire aux droits des enfants et le retour de 530 femmes et enfants des zones de conflit (au cours de cinq missions «Mehr» organisées, 530 femmes et enfants ont été renvoyés en Ouzbékistan depuis la Syrie, l'Irak et l'Afghanistan, et des mesures ont été prises pour les intégrer dans la société).
En outre, si on considère uniquement le système éducatif, la tendance est clairement positive. Par exemple, alors qu’en 2016 il y avait 9,7 milleécoles d’enseignement général et 77 établissements d’enseignement supérieur (universités), il y a aujourd’hui 10,3 mille et plus de 200 universités respectivement. Dans un passé récent, le taux d’inscription préscolaire dans le pays n’était que de 27 %. Grâce aux mesures prises, le nombre d’enfants inscrits dans les écoles maternelles est passé de 600 mille à 2 millions ces dernières années et taux de couverture a atteint 70 %. Les mécanismes juridiques et institutionnels visant à assurer l’éducation inclusive sont également améliorés.
Il convient de noter qu’en plus des réalisations dans le domaine de l’intérêt des enfants, il y a encore des problèmes qui nécessitent la poursuite des réformes entreprises et le renforcement de l’approche systémique.
Dans ce contexte, il convient de souligner que, dans le cadre de la réforme constitutionnelle, de nouvelles normes progressistes sont introduites dans la loi fondamentale de notre pays en vue de renforcer la protection des droits et des intérêts des enfants. En particulier, la nouvelle rédaction de la Constitution stipule que « la garantie et la protection des droits, des libertés et des intérêts légitimes de l’enfant, facilitation de son plein développement physique, mental et culturel sont la responsabilité de l’État ».
Cette disposition constitutionnelle a été incluse d'après les suggestions de citoyens, et en tenant compte des expériences internationales, l'avis d'experts nationaux et internationaux, ainsi que sur le principe de « l’intérêt supérieur de l’enfant », qui est une norme internationale et l’une des priorités principales reflétés dans la Convention internationale des droits de l’enfant.
Par ailleurs, on peut noter qu’en consacrant cette norme, et en particulier en utilisant l’expression « meilleures conditions », l’État prend la responsabilité énorme de prendre des mesures fondées sur le principe de « l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Ces dispositions constitutionnelles:
Premièrement, permettront de renforcer la base juridique de la politique de l’Ouzbékistan en matière de protection des droits et des intérêts des enfants et d’améliorer les conditions institutionnelles pour le plein développement des enfants;
Deuxièmement, favoriseront une approche selon laquelle l’intérêt supérieur de l’enfant devrait être une considération primordiale dans toutes les décisions législatives, judiciaires et administratives concernant les enfants ;
Troisièmement, renforceront la responsabilité des autorités publiques et de la société dans la compréhension et le respect des droits de l’enfant, et contribuera à renforcer la culture du respect des droits de l’enfant dans la société.
Dans l’ensemble, la nouvelle disposition constitutionnelle fournit une base juridique importante pour garantir le développement complet et le bien-être de chaque enfant en Ouzbékistan.
Doniyor Turaev,
Directeur adjoint de de l'Institut d'études législatives et d'études parlementaires.
OuzA