Chavkat Mirzioïev a présidé mercredi la visioconférence consacrée aux objectifs prioritaires dans le système de l’enseignement supérieur.
La conférence a permis d’évoquer les progrès et les problèmes du secteur. Le chef de l’État a critiqué que le ministère de l’Enseignement supérieur et secondaire spécialisé et les recteurs universitaires n’accordent pas suffisamment d’attention aux questions concernant la qualité de l’éducation et la bonne organisation du processus d’enseignement, aux besoins du marché.
Par exemple, 55 % des spécialités de formation universitaire ne correspondent pas aux exigences du marché de travail. Les établissements d’enseignement supérieur ne sont pas munis de manuels nécessaires d’après quelque 2 000 matières, alors que les programmes d’études sont basés sur les disciplines très anciennes. En outre, la corruption est largement répandue dans le secteur.
Par ailleurs, les résultats de l’enquête sociale montrent que 65 % de la population ne ressentent pas les résultats des réformes de l’enseignement supérieur.
Au cours de la conférence, le chef de l’État a avancé quatre objectifs du secteur : augmenter le rôle des conseils d’administration et élargir les compétences des départements dans les établissements d’enseignement supérieur ; adapter le processus de l’enseignement aux exigences du marché, le relier avec la production et créer un environnement où les étudiants puissent travailler sur eux-mêmes ; accroȋtre le potentiel scientifique des universités, développer les sciences et les innovations ; diminuer la paperasserie pour étudiants et enseignants, réduire la bureaucratie et la corruption à l’aide de la numérisation du secteur.
La conférence présidentielle a permis de déterminer des tâches importantes pour atteindre les objectifs définis.
Les recteurs universitaires se sont vus chargés de créer des centres de recherche auprès des départements et de les munir d’équipements d’études et de laboratoires. Il a été indiqué l’importance de mettre en place une collaboration entre les départements universitaires et les entreprises, de fournir des conditions aux enseignants pour la conduite des recherches dans les entreprises.
Le chef de l’État a appelé les responsables du secteur à adapter les normes d’éducation nationales aux normes internationales et à passer au système de crédit-module
Il a chargé de doubler le nombre de quotas pour les études en doctorat à partir de l’année prochaine, de les augmenter de 50 % à partir des années suivantes.
Une attention particulière a été accordée à l’augmentation du nombre de places pour les étudiants dans les résidences universitaires.