Le président de la République d’Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev, s’est rendu aujourd’hui, le jeudi 31 août, à l’Allée « Chakhidlar Khotirasi » (« Mémoire des Victimes ») où il a participé à la cérémonie de commémoration des victimes de répressions.

Les sourates du Coran ont été récités, avec des douas faits pour les morts. 

De tradition, les jours des célébrations de l’indépendance nationale, le peuple ouzbek rend hommage à la mémoire des patriotes, se souvient de leurs luttes héroïques pour la liberté et l’indépendance, de leur contribution sans prix au bonheur des jours actuels. Cette tradition confirme que le peuple n’oublie jamais et valorise souvent le service dévoué à la Patrie.

« Venant chaque fois ici, me souvenant de nos ancêtres tombés au nom de la liberté du peuple, nous nous retrouvons un réconfort. Garder leur mémoire, poursuivre leurs travaux nobles, c’est à la fois l’honneur et l’obligation pour nous. Le destin de nos ancêtres réprimés nous incite à valoriser et protéger notre indépendance. Vivre dans ce pays indépendant, dans la paix et l’aisance, c’est le plus grand bien, une offre du Dieu » a dit le président.

Le chef d’État a parlé de la répression politique appliquée à l’égard du grand fils du peuple ouzbek, Charof Rachidov, qui a dirigé l’Ouzbékistan pendant vingt-cinq ans.

Actuellement, l’État a pris un ensemble de mesures pour étudier la vie des Jadides et perpétuer la mémoire de tous ceux qui furent réprimés injustement.

« Nous faisons beaucoup pour rétablir la justice. Ont été organisées des commissions avec les savants historiens, on étudie les documents archivés. Au cours des deux dernières années, la Cour suprême d’Ouzbékistan a réhabilité plus de 850 concitoyens, et cette année encore 240 personnes. Nous ne devons pas arrêter ces recherches. Notre peuple doit connaître la vérité » a dit Chavkat Mirzioïev.

L’histoire de l’époque parlée se remplit avec de nouveaux documents et preuves matérielles. Dans la République du Karakalpakistan, dans les régions et dans la ville de Tachkent ont été mis en place les Livres de mémoire dans lesquels sont inscrits les renseignements sur quelque 40 000 concitoyens. Ces recueils seront publiés prochainement. 

Le président de la République a indiqué l’importance de perpétuer la mémoire des victimes de répressions directement dans les collectivités, les mahallas dans lesquels ils ont vécu. 

« Oui, on a créé des musées, on publie des livres, on continue la réhabilitation. Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Je pense qu’il sera pleinement juste si nous établissons des tableaux avec les noms dans les localités où sont nés les victimes de répressions et où vivent maintenant leurs descendants, dans les écoles. De plus, il est important de visiter leurs maisons justement en ces jours de commémoration. Certes, nous visitons les anciens combattants de la guerre, mais pourquoi nous ne nous souvenons pas de victimes de répressions ? Et après tout, leurs vies aussi sont pleines d’héroïsme. Nous devons les étudier, promouvoir et faire parvenir aux jeunes » a dit le chef d’État. 

OuzA