« Dans un environnement international volatil et changeant, la Chine est déterminée à être une force pour la paix, la stabilité et le progrès ».
Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Y, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste de la République populaire de Chine, a commencé, par cette déclaration, son intervention à la conférence de presse à l’occasion de la 2e session de la 14e Assemblée nationale populaire (ANP) de Chine.
« À l’heure actuelle, l’échiquier international connaît des transformations profondes, et la société humaine est confrontée à de multiples défis » a-t-il affirmé avant de déclarer que « la Chine continuera de se tenir fermement du bon côté de l’Histoire et du progrès de la civilisation humaine ».
Comme l’a souligné le chef de la diplomatie chinoise, son pays s’efforcera « de travailler à promouvoir son développement par la sauvegarde de la paix et du développement dans le monde et à mieux préserver la paix et le développement dans le monde par son propre développement ».
Selon lui, la Chine et les pays dans son voisinage doivent trouver des solutions aux désaccords et aux tensions par la voie du dialogue et des consultations, réagir ensemble aux différents risques et défis.
« L’Asie est notre foyer commun. Construire une Asie prospère est l’aspiration commune des pays de la région » a-t-il constaté.
Comme il a déclaré, la Chine continuera d’élargir son « cercle d’amis » en matière d’exemption de visas, et conclura, avec un grand nombre de pays, des arrangements sur la délivrance de visas à entrées multiples et valables pour plusieurs années.
« Face aux atteintes délibérées à nos intérêts, nous prendrons des actions légitimes pour défendre nos droits conformément à la loi, et face aux provocations injustifiées, nous y répondrons par des contre-mesures immédiates et légitimes » a-t-il indiqué dans son intervention.
« De génération en génération, le peuple chinois vit et travaille en Mer de Chine méridionale. Les îles de la Mer de Chine méridionale sont depuis longtemps un territoire sous juridiction du gouvernement chinois en vertu de la loi. Aujourd’hui, cette mer est la voie maritime la plus dynamique, la plus sûre et la plus libre dans le monde ».
Selon le ministre chinois, la paix et la stabilité dans la région sont impossibles sans efforts communs de la Chine et des pays de l’ASEAN. « Dans ce monde agité, si la paix et la stabilité ont pu être maintenues en Mer de Chine méridionale, c’est grâce aux efforts conjoints de la Chine et des pays de l’ASEAN. Cette situation difficilement acquise mérite d’être préservée » a-t-il affirmé à ce sujet.
« Les leçons les plus importantes que nous en avons tirées sont deux principes à poursuivre : Les divergences doivent être gérées et réglées de manière adéquate par les pays directement concernés à travers le dialogue, les consultations et les négociations ; La paix en mer doit être préservée par les efforts conjoints de la Chine et des pays de l'ASEAN. C’est également l’essence de la Déclaration sur la conduite des Parties en Mer de Chine méridionale (DOC) signée en 2002 ».
Concernant le Code de conduite (COC) en Mer de Chine méridionale, Wang Y a appelé les parties concernées à accélérer les discussions afin de préserver la paix dans la région et de mettre en place des règles régionales efficaces.
« Sur la préservation de la paix et de la stabilité en Mer de Chine méridionale, la Chine et les pays de l’ASEAN doivent tous continuer de bien mettre en œuvre la DOC tout en accélérant les discussions sur le COC, en vue de mettre en place des règles régionales plus efficaces, plus substantielles et conformes au droit international, y compris au droit de la mer ».
Rappelant que le COC est passé à la troisième lecture après une deuxième lecture réussie, grâce à « l’impulsion énergique » de la Chine, le chef de la diplomatie chinoise a déclaré que son pays était prêt à continuer de travailler fortement afin d’adopter le document. « Nous entendons travailler ensemble avec les pays de l’ASEAN pour parvenir au plus tôt à un COC et faire de la Mer de Chine méridionale une mer de paix et de coopération ».
La Chine compte sur le renforcement des pays du Sud global, « qui comprend la Chine et l’Afrique », sur la base de la cohésion et de la coopération, pour marquer le moment marquant du Sud global dans la gouvernance mondiale. Aujourd’hui, selon Wang Y, le Sud global « est en plein essor et marque profondément le cours du monde ».
Comme l’a déclaré le diplomate, le Sud global « n’est plus une majorité silencieuse. Il est désormais une force clé dans la transformation de l’ordre international et incarne l’espoir dans un monde qui traverse des changements inédits ».
À cet égard, il a annoncé également que la prochaine conférence du Forum sur la coopération sino-africaine se tiendrait cet automne en Chine. « Six ans après, les dirigeants chinois et africains se retrouveront à Beijing pour envisager ensemble le développement et la coopération dans l’avenir et échanger en profondeur des vues sur les expériences de gouvernance » a-t-il ajouté.
L’année dernière, comme la situation internationale a été « volatile et changeante », la Chine a déployé tous ses efforts pour protéger la vie et la sécurité de ses ressortissants à étranger. « Nous avons renforcé la protection consulaire en outre-mer, traité plus de 80 000 cas et publié plus de 6 000 alertes. Nous avons évacué en urgence plusieurs milliers de ressortissants chinois du Soudan, de la Palestine et d’Israël » a-t-il rappelé à ce sujet.
Concernant la gouvernance mondiale et la position de la Chine sur la coopération internationale sur l’intelligence artificielle (IA), le ministre Wang Y a indiqué que son pays est « ouverte et favorable à la coopération avec les autres pays sur l’IA ». La Chine « a déjà établi des mécanismes de dialogue avec des pays dans ce domaine ».
« Dans le domaine de l’IA, la coopération entre grands pays est d’une grande importance, de même que le renforcement des capacités des pays en développement » a-t-il déclaré en appelant les pays à travailler ensemble pour promouvoir la gouvernance mondiale de l’IA.
« L’IA est entrée dans une phase cruciale de développement exponentiel. Nous estimons qu’il faut accorder la même importance au développement et à la sécurité, embrasser les nouveautés et les nouvelles opportunités sans oublier de monter les freins avant de prendre la route, et travailler ensemble à promouvoir la gouvernance mondiale de l’IA ».
« Il est important de créer une institution internationale de gouvernance de l’IA dans le cadre de l’ONU et d’assurer la participation égale et l’accès égal aux bénéfices pour tous les pays au cours du développement de l’IA » a-t-il dit avant de résumer sa réponse à la question à ce sujet.
UzA