Le président de la République d’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev a participé mercredi 25 septembre à l’inauguration de la neuvième session de la réunion annuelle du Conseil d’administration de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) à Samarkand.
Le thème général du sommet était « Construire des infrastructures durables pour tous ». À l’ordre du jour étaient inscrits des sujets importants de l’économie mondiale et financières, des programmes stratégiques et des plans d'amélioration des infrastructures en Asie et dans d’autres régions du monde.
Déplacé à cette occasion à Samarkand, le chef de l’État ouzbek a prononcé un discours de bienvenue.
« La réunion annuelle du Conseil d’administration de la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures se déroule pour la première fois dans notre région. Nous considérons le choix de l’Ouzbékistan comme un excellant exemple du plus haut niveau de notre coopération fondée sur le respect et la confiance réciproques » a déclaré Shavkat Mirziyoyev.
Le dirigeant d’Ouzbékistan a rappelé la situation géopolitique complexe qui demeure actuellement dans le monde, le renforcement de l’instabilité dans l’économie mondiale, le déficit des ressources alimentaires et énergétiques, l’aggravation des problèmes écologiques.
Un quart de la population mondiale est confronté aux problèmes liés au manque de l’accès à l’eau potable pure, environ 800 millions de personnes vivent dans les conditions de l’extrême pauvreté, a-t-on rappelé.
Les chaînes logistiques traditionnelles de livraisons des produits sont violées, ce qui a entraîné une hausse des prix des ressources en matières premières et des marchandises de consommation.
Tout cela mène à une augmentation rapide de la charge des infrastructures et devient un obstacle au développement économique.
Pour créer une nouvelle infrastructure dans le monde d’ici à 2030, 15 trillions de dollars d’investissements sont nécessaires alors que les investissements étrangers diminuent annuellement de 10 % depuis deux ans, et les ressources financières sont devenues deux fois plus chères.
Dans ce contexte, le rôle des organisations financières internationales s’accroît.
En particulier, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, avec un portefeuille de projets de 55 milliards de dollars, est devenue une des grandes institutions financières en très peu de temps, a-t-on évoqué.
Le chef de l’État ouzbek a ensuite abordé le cours des réformes et des transformations irréversibles dans le Nouvel Ouzbékistan.
Une attention particulière a été accordée à la libéralisation de l’économie, à l’accroissement du niveau de vie et à l’augmentation des revenus de la population, a-t-il marqué. Ont été déterminés les axes prioritaires de la coopération avec les institutions financières, dont la BAII, dans l’atteinte de ces objectifs.
Il s’agit tout d’abord de la réalisation du programme multidimensionnel de réduction de la pauvreté par un soutien actif aux entreprises, la création de nouveaux emplois, l’augmentation des sources de revenus pour la population, l’élargissement de l’accès de la population à l’éducation et aux services médicaux, l’amélioration des conditions de vie, le renforcement de la protection sociale, la création des réseaux d’infrastructures dans les régions difficiles d’accès.
Il a proposé de définir les projets visant le développement du capital humain comme une orientation prometteuse de la coopération.
Compte tenu de la thématique générale du forum, le chef de l’État ouzbek a évoqué la grande expérience acquise dans la coopération avec les organisations financières internationales sur le chemin de la création des infrastructures durables.
Dans notre pays, on a adopté le Programme 2030 portant sur la réalisation des projets de partenariat public-privé pour un coût total de 30 milliards de dollars.
En particulier, on prévoit de réaliser des projets pour la construction d’autoroutes à péage reliant Tachkent à Samarkand et à Andijan ; la mise en place d’un réseau ferroviaire à grande vitesse entre Tachkent et Samarkand, entre Samarkand, Navoï et Boukhara ; la modernisation de six aéroports internationaux ; et d’autres projets importants.
On a lancé une coopération avec la BAII pour le développement des villes moyennes et l’amélioration des infrastructures dans les zones rurales, a-t-il énoncé en particulier.
Une autre orientation prioritaire est le développement accéléré de l’énergie verte. L’Ouzbékistan se fixe l’objectif d’augmenter la part de l’énergie verte jusqu’à 40 % d’ici à 2030.
Au programme des années prochaines, la construction des centrales solaires, éoliennes et hydroélectriques, des ouvrages et des réseaux d’infrastructures.
Il est également prévu de créer de grands centres informatiques verts (centres de données). En outre, le marché des certificats verts est formé grâce aux sources d’énergie renouvelables.
Le chef de l’État ouzbek a abordé en particulier l’énorme travail visant à faire de l’Asie centrale un grand exportateur d’énergie verte. La construction d’un pont énergétique transcaspien en est un exemple.
Il a proposé de mettre en œuvre le Programme de développement de l’énergie verte en Asie centrale en partenariat avec la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures.
De même, un accent a été mis sur les besoins croissants pour la réalisation de grands projets d’infrastructures régionaux.
La construction de la route ferroviaire Chine – Kirghizistan – Ouzbékistan en est un bon exemple.
Dans le même temps, les problèmes liés à la sécurité alimentaire et au déficit de ressources hydrauliques deviennent particulièrement cruciaux en Asie centrale.
Le dirigeant de l’Ouzbékistan a avancé l’initiative d’organiser en collaboration avec la BAII un Centre régional pour une large application des technologies économisant l’eau.
Il a donné une haute appréciation à la contribution de la BAII à l’atteinte des objectifs de développement durable en Ouzbékistan. À l’heure actuelle, le portefeuille des projets conjoints dépasse 3 milliards de dollars, et couvre les directions variées telles que les infrastructures, l’énergie, les transports, l’approvisionnement en eau, le soutien au partenariat public-privé. Un accord a été conclu pour la mise en œuvre du programme renouvelé de 4 milliards de dollars.
« Pour les deux jours à venir, les dirigeants de la Banque ont des tâches responsables comme la recherche de solutions aux problèmes mondiaux et régionaux sur la base des approches modernes, la discussion de nouveaux projets et programmes. Les décisions qui seront adoptées toucheront directement la vie quotidienne de plus de 6 milliards de personnes qui vivent dans les pays membres de la Banque » a déclaré Shavkat Mirziyoyev à la fin de son discours en exprimant ses souhaits de succès au travail du sommet.
UzA